Suite à la publication sur le site de micro-blogging d’écoutes le mettant en cause, Tayip Erdogan a décidé de bloquer Twitter.
La Turquie a bloqué l’accès à Twitter dans la soirée du jeudi 20 mars. Cette décision fait suite à la publication sur le site de micro-blogging d’enregistrements d’écoutes téléphoniques mettant en cause le premier ministre Tayip Erdogan dans un scandale de corruption. « Nous allons supprimer Twitter. Je me moque de ce que pourra dire la communauté internationale », avait menacé le premier ministre lors d’un rassemblement électoral. Une menace mise à exécution et qui, à en croire Tayip Erdogan n’a rien à voir avec les libertés. « La liberté n’autorise pas l’intrusion dans la vie privée de qui que ce soit ni l’espionnage des secrets d’Etat sur la scène internationale par ces moyens », a-t-il ainsi justifié.
La commissaire européenne en charge des nouvelles technologies, Neelie Kroes, a ouvertement dénoncé ce blocage, expliquant que « l’interdiction de Twitter en Turquie est sans fondement, inutile et lâche. Le peuple turc et la communauté internationale verront cela comme une censure. Ce qui est bien le cas. » Des responsables de Twitter ont toutefois indiqué aux quelques 10 millions d’utilisateurs que compte le pays comment contourner le blocage via le service texte du réseau de téléphone mobile.