Il a suffi d’un tweet pour que la petite piqûre de politesse affichée au mur de la Petite Syrah fasse le tour du monde. Un million d’internautes ont vu la photo.
Un bonjour, un merci, ça n’a pas de prix… Mais ça peut rapporter gros. Pour les clients de la Petite Syrah, un restaurant niçois de la rue Cassini, le café est d’autant moins cher qu’il est gentiment demandé : 1,40 € avec la formule d’usage, 7 € pour le malpoli qui s’en dispenserait !
Les patrons ont affiché cette règle de savoir-vivre sur une ardoise. Façon tableau noir accroché au mur du restaurant. Un brin « old school », cette leçon de bonne manière dispensée au coin du zinc. Si ce n’est qu’elle fait le buzz. Mégabuzz même !
Il a suffi d’un tweet pour que la blague de ce sympathique comptoir niçois fasse le tour du monde. Parce qu’évidemment, à la Petite Syrah, le petit noir n’a qu’un prix. En revanche, la politesse, dès lors qu’elle se fait devise, n’en a pas !
En l’espace de quelques heures, le tweet originellement posté par Nice-Matin a été retwitté plus de 700 fois. Même Christine Boutin, l’ancienne ministre de Fillon, a trouvé ça « excellent ! » Sur le Facebook de Nice-Matin, l’instantané mis en ligne dans la soirée a déjà récolté près de 40 000 « likes ». Et près d’un million d’internautes l’ont vu passer sur leur mur.
« Drôle de monde ! »
Le soir même, c’est BFM TV qui débarquait caméra à l’épaule à la Petite Syrah. « Quand ils ont téléphoné pour demander s’ils pouvaient passer, je n’ai pas compris. J’ai cru que c’était une blague », souffle un peu éberlué Fabrice Pépino qui, avec Renée sa compagne, a ouvert ce restaurant il y a trois ans. Fidèle à son amabilité habituelle, il répond simplement : « Vous êtes les bienvenus ». Au même titre que son voisin, le marchand de cycles qui tous les matins vient prendre son café : « Il m’a dit que j’étais sur son Facebook », raconte Fabrice un peu gêné par cette soudaine notoriété.
« On vit quand même dans un drôle de monde, souffle cet ancien sommelier de l’Hôtel de Paris à Monaco. Voilà trois ans que l’on met toute notre passion dans ce qu’on fait, qu’on essaie d’offrir une cuisine de qualité, de choisir des vins sympathiques… Et qu’est-ce qui fait le buzz ? Quelques mots griffonnés sur une ardoise. »
Il l’avoue sans honte : « Ce n’est même pas de moi. Cette formule, je suis tombé dessus par hasard en surfant sur le Net. Ça m’a plu, je l’ai affichée dans le restaurant. En vrai, j’ai même envisagé de l’effacer, il y a quelques mois… »
Toujours est-il que la magie des réseaux sociaux a offert un bon coup de pub gratuit à ce restaurateur.